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Pour Les soeurs Boulay, tout a commencé aux Francouvertes qu'elles ont remporté sans s'y attendre en 2012. Depuis, nous les avons vues à l'ADISQ, où elles ont mis la main sur trois Félix. Elles ont aussi été lauréates aux prix GAMIQ, finalistes pour les prix Félix-Leclerc et SOCAN, sur la longue liste du prix Polaris et sacrées Entrées en scène Loto-Québec et Révélations Radio-Canada. Avec leur deuxième album intitulé "4488 de l'amour", elles ont assouvi le besoin de renouer avec leurs racines, loin du tourbillon dans lequel elles ont été entraînées avec "Le poids des confettis".

En 2012 et dix ans après ses débuts, Stand High Patrol sortait son premier album. "Midnight walkers" présentait un son dub contemporain aux multiples facettes, un son versatile, lourd de basses, baptisé dubadub. Forts du succès de ce premier LP et de celui de plusieurs maxis et singles sortis sur Stand High Records, Pupajim, Rootystep et Mac Gyver reviennent aujourd'hui avec un second album autoproduit, habillé d'une pochette réalisée par Kazy. Enregistré en home studio entre juin 2013 et juillet 2014 "A matter of scale" fait apparaître de nouvelles influences. Les trois dubadub musketeerz intensifient la rencontre des styles et renforcent les bases de leur démarche créative. Une démarche d'ouverture, libérée des conventions. Porté par la riche palette de flows exploitée par Pupajim, le son navigue sans cesse entre les époques. L'expérience dubadub prend une autre dimension. Les batteries et les mélodies Jazzy côtoient le reggae digital, les beats Hip-Hop flirtent avec les sonorités bass music et les dubs progressifs. L'album témoigne du penchant indéniable du crew pour l'expérimentation, et de sa volonté manifeste de faire voler les barrières en éclats.

Un album hommage à Amalia Rodriguez en yiddish. Avec "Alfama", direction Lisbonne et la langueur légendaire du fado qu'ils se réapproprient... en yiddish. Un choix aussi radical qu étonnamment naturel pour Noëmi Waysfeld & Blik, puisque les chants d'Amalia Rodrigues et les complaintes yiddish semblent partager des émotions et une sorte d'essence communes : la chanteuse Noëmi Waysfeld, incarne et réunit avec talent ce passage de l'un à l'autre. Au départ, il ne s'agissait que d'une intuition musicale. En écoutant Amalia Rodrigues et les grandes heures du fado, Noëmi Waysfeld s'était étonnée d'être émue et bouleversée par des morceaux comme "Estranha forma de vida" ou "Cansaço", de la même manière qu'elle pouvait apprécier les chants d'Europe Centrale. Ce qui n'était alors qu'un ressenti s'est précisé à la lueur des textes eux-mêmes du fado : le chant, aussi bien à Lisbonne que dans un shtetl, remplissait une mission vitale. Nécessaire. Salvatrice. Comme pour "Kalyma", le premier album de Blik, Noëmi Waysfeld tenait là un nouveau fil rouge : interpréter ces morceaux intemporels d'Amalia Rodrigues, mais dans sa langue émotionnelle, le yiddish. Peu importe que l'on parle de "saudade" portugaise, de "nostalgia" russe ou polonaise, le point commun reste la puissance symbolique du chant, plus fort que tous les drames, et toujours empreint d'un espoir surhumain.

Ce second album, le virtuose breton nous fait voyager dans diverses parties du pays breton à travers des suites traditionnelles revisitées ainsi que des compositions de Ronan inspirées par son histoire et ses paysages. Enregistré avec les mêmes musiciens que dans l'album précédent, An Erc'h Kentaae se démarque par la collaboration de l'arrangeur Robert Le Gall sur des morceaux avec orchestre. Le Uilleann-pipes, "cornemuse irlandaise", reste l'élément central de ce nouvel album, conférant une couleur sonore unique et une touche reconnaissable dans le paysage musical breton.

Après quelques années d'absence, le chanteur malgache Berikely, qui a déjà fait sa réputation sur l'île de Madagascar avec notamment le titre Tara Avion, revient avec son nouveau groupe métissé franco-malgache Berikely & Zama et de nouvelles compositions pour cet album, Ela Ela. Un opus qui prouve qu'il n'est pas encore prêt à déposer définitivement son kabôssy, la guitare malgache qui est son instrument de prédilection.

Baptisée "la nouvelle étoile de la pop nubienne" par le prestigieux Guardian Magazine, la chanteuse soudanaise Alsarah basée à Brooklyn, distille avec grâce des mélodies atemporelles sur des rythmiques entêtantes, à la croisée d' influences Est-Africaines et Arabes. Après un premier album sorti en 2014 et couronné de succès, Alsarah et ses musiciens The Nubatones reviennent avec un nouvel opus "Manara". Charismatique et indépendante, auteure, compositrice et ethnomusicologue, considérée comme le nouvel étendard de la retropop Est-Africaine, Alsarah fait partie de cette génération d'artistes au parcours atypique qui puise dans ses origines de précieuses influences qu'elle croise avec celles qui ponctuent sa vie quotidienne.

Cet album de 9 chansons aborde poétiquement certains des plus profonds dilemmes de l'existence humaine - la relation à un être exceptionnel, l'amour, la sexualité, la perte et la mort. Sans doute l'album le plus ouvertement spirituel de l'artiste, "Popular problems" transmet au mieux toute la pudeur des sentiments de Leonard Cohen.

OTPMD, c'est de la possibilité d'une musique ample et généreuse, se souciant aussi peu des frontières que des papiers d'identités, agrégeant autour du même principe de plaisir de multiples héritages traditionnels, les forces du désordre free, l'alphabet pulvérisé du rock n' roll, la science de la musique contemporaine, l'effronterie du punk, la mémoire à facettes des musiques populaires et les fantaisies spéculative des musiques savantes